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Un peu d'histoire ...

Au XI° siècle

          Le comte de Poitou, Guillaume Aigret, donna l'église de Saint Martin aux Chanoines du Puy en Velay, qui en conservèrent jusqu'au XVI° siècle le patronage partagé avec l'Abbé, puis L'Evêque de Maillezais. L'église devait alors être un édifice de style roman dont il ne reste rien.

 

Aux XIV° et XV° siècles

          Cet édifice roman fut remplacé par une nouvelle église ; à en juger par ses restes, c'était un bel et grand monument qui reçut des éléments de fortification comme bien d'autre églises d'Aunis et de Saintonge. En effet, cette époque fut longtemps troublée par la guerre de cent ans et l'Ile de Ré, disputée entre les rois de France et d'Angleterre, est passée définitivement à ceux de France en 1372 après avoir subit plusieurs incursions anglaises. Cette église, important élément défensif, prit alors le nom de "Grand Fort".

 

Au XVI° siècle

          De nouveaux troubles, dus cette fois aux guerres de religion, ont eu pour l'église de Saint Martin des conséquences catastrophiques. L'Ile de Ré, dont une partie des habitants passèrent à la réforme, fut considérée comme une des défenses avancées de la principale place forte protestante, La Rochelle. Aussi l'Ile de Ré fut partagée entre catholiques et protestants. Ces derniers s'en emparèrent en 1586 et ruinèrent complètement l'église de Saint Martin ne laissant debout que la partie fortifiée et quelques pans de murs. La partie fortifiée avec ses créneaux domine le transept. Ce sont les parties les plus vulnérables de l'église.

          Après 1591, lorsque le culte catholique fut de nouveau permis, il dut se faire ailleurs, dans la chapelle Saint-Clair. Puis, au début du XVII° siècle, les offices purent y être célébrées de nouveau.

 

Au XVII° siècle

          Le triomphe du catholicisme dans l'Ile de Ré puis en Aunis assura la reconstruction de l'église. En 1627, la résistance opiniâtre de Thoiras dans la citadelle de Saint Martin permit de chasser les Anglais de Ré. L'année suivante, La Rochelle fut prise.

          La reconstruction commencée dès 1629 se poursuivra pendant plusieurs années ainsi que l'embellissement du nouvel édifice. La paroisse de Saint Martin dépendait jusqu'à cette époque de l'Evêque de Saintes. L'Ile toute entière passe alors sous l'autorité de l'Evêque de Maillezais dont le siège sera bientôt transféré à La Rochelle.

          En 1696, du 15 au 17 juillet, Saint Martin subit le bombardement d'une flotte Anglo-Hollandaise. L'église "Grand Fort" fût atteinte cruellement, notamment le crénelage couronnant le transept.

 

Au XVIII° siècle

          Les tempêtes ajoutèrent leurs effets destructeurs à ceux du bombardement.

Le 1er janvier 1774, le clocher s'effondra, abîmant les voûtes. Dans les dix années suivantes, l'église fut en partie reconstruite mais avec un changement important ; l'orientation fut inversée. Le Maître Autel sera alors placé à l'Ouest et le clocher à l'Est.

          Bien que Monsieur Charles Pinelière, Curé de Saint Martin, ait été élu député du clergé d'Aunis aux Etats-Généraux, l'église eut à souffrir durant la révolution de 1789. Lors des heures les plus cruelles, elle fut fermée au culte. Il dut être célébré clandestinement dans des maisons particulières.

 

Aux XIX° et XX° siècle

          Grâce à des Curés qui y demeurèrent longtemps, M.M Hontang, Dières-Monplaisir, Manseau, l'église fut réparée et reçut diverses ajonctions, en particulier les fonts baptismaux, lesquels,il faut le dire, ne conviennent pas au caractère du monument.

          Le 26 mars 1964, un incendie détruisit entièrement le Maître Autel et les plafonds.

 

 

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